Les caractéristiques de la race

 

Le deerhound est le fruit d’un travail de plusieurs centaines d’années, travail destiné à en faire un chasseur de grand gibier : il devait être rapide, courageux, puissant et résistant.
Comme pour tous les lévriers, la fonction a construit la race : s’il avait été conçu pour la chasse au lièvre, il aurait été différent.

C’est certainement ce que vous avez deviné en le choisissant. Ne permettez pas qu’il devienne autrement et qu’il perde son charme !
Apprenez à le connaître et soyez exigeant lors de vos choix futurs.

 

 


Sociable et équilibré

Flegmatique, ni agressif, ni craintif

Quand il était chasseur, il vivait en bonne intelligence avec ses congénères et ne dédaignait pas de rester installé confortablement aux côtés de son maître, devant la cheminée. Son caractère particulièrement équilibré en a toujours fait un compagnon loyal et affectueux particulièrement apprécié.

Après sa carrière de chasseur, il est naturellement devenu un excellent chien de compagnie.

 

Discret

Il n’aboie pratiquement pas et ne mord pas volontiers.

Il peut être réservé à l’égard des étrangers en l’absence des maîtres mais n’a pas la vocation à être chien de garde, même si sa grande taille et son pelage presque noir a indéniablement un effet dissuasif sur les intrus.

 

Affectueux, c'est un grand doux doté d'une belle sensibilité

A défaut d’une vie en meute, le Scottish Deerhound a besoin de l’affection de sa famille humaine.
Il devient rapidement un membre de la famille à part entière et saura charmer les plus récalcitrants. Il aime le contact physique avec son maître : assez démonstratif, il sait lui rappeler fréquemment toute l’affection qu’il lui porte, quitte à devenir parfois quelque peu exubérant… ou collant !
Il sait se montrer délicat avec les enfants.

 

Une sociabilisation facile

Peu jaloux par nature, il s’entend généralement bien avec les autres chiens et la cohabitation se fait toujours en bonne intelligence.

Bien que chasseur dans l’âme, il sait respecter les autres animaux de la famille, pour peu qu’il ait été éduqué et habitué dès son plus jeune âge.

Il souffre d’être isolé ou mis à l’écart de longues heures, les lévriers aiment vivre ensemble : à défaut d’un compagnon chien, il peut apprendre à vivre avec un ou plusieurs chats.


Facile à éduquer

Dans le groupe lévriers, le lévrier écossais a un caractère plutôt facile, son désir de plaire et son attachement à l'humain facilitent bien des choses.

Reste qu'il sera à éduquer, il devra apprendre où est sa place : le manque d'éducation coûte souvent bien plus cher aux chiens de grande taille qu'aux petits chiens et pourrait se terminer par un abandon. 

 

Une éducation ferme mais tout en douceur

Le Scottish Deerhound est généralement facile à élever, car il est intelligent, réfléchi et par nature plus obéissant que d’autres lévriers.

Il obéit pour vous faire plaisir et non par goût de l’obéissance mais vous n’obtiendrez JAMAIS avec un lévrier écossais ce que l’on peut obtenir, par exemple, d’un berger allemand. Si tel est votre rêve, passez votre chemin ! Non pas que ce soit techniquement impossible mais il y perdrait sa joie de vivre.
Le port du collier ne pose généralement pas de problème, bien éduqué il tire peu sur la laisse ce qui est indispensable pour un chien de cette taille.

 

Ce lévrier pratique avec bonheur l’obéissance (obé rythmée ou dog dancing) et l’agility à l’étranger.

 

Un chien intelligent

Très observateur, il va trouver des solutions à ses problèmes :

- ouvrir les portes coulissantes n'est pas si difficile, il suffit de poser sa truffe au bon endroit et de pousser mais cela ne marche pas dans toutes les situations.
Ce deerhound a trouvé comment opérer lorsqu'il faut tirer la porte coulissante même dans un angle fermé, ainsi aucune configuration ne lui résiste, il saisit tout simplement la poignée comme le ferait un humain.

Cette chienne ne veut pas partager son espace de nourriture habituel avec un "intrus" de passage à la maison. Elle a trouvé un endroit qui lui plaisait mieux, celui de sa sieste ! Quand l'intrus aura quitté la maison, elle acceptera de reprendre ses repas en cuisine.



Paisible à la maison

Ce lévrier, des plus paisibles à l’intérieur de la maison, sait apprécier le confort d’un grand fauteuil ou d’un canapé.



Rapide et puissant

 

Le scottish deerhound, comme tous les lévriers, a besoin de se défouler régulièrement.
Il vous surprendra par sa vivacité, son énergie et ses réserves inépuisables. 
Une fois qu'il aura libéré sa formidable énergie, il redeviendra le plus calme et le plus docile des chiens. 

 

Robuste et endurant

C’est un coureur de demi-fond, robuste et endurant qui a régulièrement besoin de se défouler dans de grands espaces. Il se révèlera pleinement à l’occasion de jeux avec son maître ou ses congénères.
Nombreux sont les propriétaires à posséder 2 deerhounds… et plus… pour jouir du spectacle impressionnant de leurs folles galopades, leurs bonds prodigieux, leurs courses effrénées derrière un gibier imaginaire !

Si vous le pouvez, offrez-lui le plaisir de chasser derrière un leurre puisque la chasse lui est interdite : frissons garantis pour chiens et maîtres !

 

Puissant et résistant

Il devait l’être face à son gibier de prédilection : les cerfs rouges dotés d’une force prodigieuse et de bois redoutables.
 Cou puissant et robuste, arrière-main large et musclée.

 

Rapide et agile
Pour cela ce lévrier doit être correctement construit, "une bonne arrière-main avec une croupe suffisamment longue pour permettre au chien de galoper comme il faut et une bonne angulation devant, ces points étant essentiels pour que le chien puisse aisément galoper sur un terrain inégal." Kenneth Cassels

 


En balade

Curieux de tout, à l'affût des bonnes odeurs (il a de l'odorat contrairement à d'autres lévriers), il prendra grand plaisir à vous accompagner dans vos balades champêtres, même s'il fait froid.


En été, évitez les balades aux heures chaudes de la journée car il craint la chaleur.
 Peu fugueur de nature, il restera à distance rapprochée de vous, mais gare ! s'il croise du gibier, son instinct de chasseur reprendra le dessus.

 


Rappelons que la chasse avec des lévriers de pure race ou croisés est interdite en France depuis 1844 (loi du 3 mai 1844).

il peut vous en coûter très cher (un an d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende + éventuellement confiscation du véhicule s'il est stationné à proximité) si vous êtes pris en flagrant délit.


Le lévrier est un "moyen de chasse prohibé". Un lévrier non tenu en laisse est donc considéré comme une arme et ce en toutes saisons ! L'arrêté ministériel du 1er août 1986 modifié (modes et moyens de chasse) est très clair dans son article 8 (I) : l'emploi de chiens lévriers pur sang ou croisés est interdit à la chasse. Peu importe l'espèce chassée. Aucune autorisation spécifique n'est délivrée, y compris pour les équipages de vènerie.
Pourquoi cette loi ? La grande vitesse de course des lévriers permettrait une capture trop facile de certaines espèces de gibiers.

QUE DIT LA LOI ?

 Même si votre chien est très obéissant, la loi du 12 juillet 1982 vous oblige à le tenir en laisse dans tous les lieux publics, mais aussi dans les bois et forêts domaniales (en dehors des allées) entre le 15 avril et le 30 juin, pour protéger les portées d’animaux sauvages. (source SCC).

 Arrêté du 16 mars 1955, Interdiction de la divagation des chiens
Considérant que la divagation des chiens est une cause permanente de destruction des oiseaux et de toutes espèces de gibier et que des mesures préventives de sauvegarde s'imposent.
Art. ler. - Pour prévenir la destruction des oiseaux et de toutes espèces de gibier et pour favoriser leur repeuplement, il est interdit de laisser divaguer les chiens dans les terres cultivées ou non, les prés, les vignes, les vergers, les bois, ainsi que dans les marais et sur le bord des cours d'eau, étangs et lacs.
Article L211-23 - Est considéré comme en état de divagation tout chien qui, en dehors d'une action de chasse ou de la garde ou de la protection du troupeau, n'est plus sous la surveillance effective de son maître, se trouve hors de portée de voix de celui-ci ou de tout instrument sonore permettant son rappel, ou qui est éloigné de son propriétaire ou de la personne qui en est responsable d'une distance dépassant cent mètres. Tout chien abandonné, livré à son seul instinct, est en état de divagation, sauf s'il participait à une action de chasse et qu'il est démontré que son propriétaire ne s'est pas abstenu de tout entreprendre pour le retrouver et le récupérer, y compris après la fin de l'action de chasse.

*(loi du 3 mai 1844)

 

Un fois prise en considération cette loi, sachez qu'elle est appliquée avec plus ou moins de sévérité selon les régions. Les garde-chasse du centre, et de l'est de la France, par exemple, sont intransigeants.
 Reste le respect dû à la faune sauvage : la divagation de nos chasseurs peut provoquer des catastrophes pour le très jeune gibier à certaines périodes de l'année.


A la ville


Un deerhound saura vous accompagner partout, avec réserve et élégance et peut parfaitement vivre en ville.

Il est à l'aise dans les ruelles piétonnes et sur des terrasses ombragées (pourvu que celles-ci soit assez grandes pour que votre chien puisse s'étendre sans gêner le service) car sa sociabilité et son savoir-vivre sont souvent appréciés.

Il faut cependant veiller à lui offrir les longues promenades et l'exercice dont il a besoin, de préférence dans des lieux où il est autorisé à être détaché. Si de surcroît il bénéficie de la présence de congénères joueurs, de la même race ou non, il part dans de folles courses où il peut libérer toute sa vitalité. Quel spectacle magnifique que plusieurs deerhounds s'ébattant dans un jeu sans fin, surtout en terrain accidenté….

Rentré à son domicile, il boit, se couche sagement et s'endort d'un sommeil profond, jusqu'à la prochaine promenade.

S'il est privé de cet exercice quotidien, il se rattrape à la maison et ce sont des galopades folles dans l'appartement, faisant valser ses jouets, avec force grognements de jeu, aboiements, les oreilles rabattues sur le front ! Cela a son charme dans la journée, mais la nuit, hum…


En voyage, il vous faudra, dans la plupart des cas, renoncer aux restaurants en compagnie de votre chien. 

Sauf pendant les périodes de chaleur, choisissez plutôt de le laisser dans votre véhicule où il saura attendre sagement votre retour surtout s'il sait qu'il aura droit à son Doggy Bag. 

 

Vous aimez le vélo ?
Choisissez des allées sûres à l'écart de la circulation et admettez que votre chien ne reste pas dans le sillage de votre bicyclette.
 Son rythme naturel le fera préférer la marche et la découverte de son environnement entrecoupées de galops qui lui permettront de vous rejoindre dès que vous vous serez un peu éloigné.


Balades équestres
Il aimera vous accompagner, c'est sûr ! Comme dans le cas précédent laissez-le aller à sa guise. Gardez les randonnées pour le chien adulte, le jeune chien vous suivra mais s'épuisera rapidement. De telles balades avec des chiots peuvent nuire à un développement harmonieux, soyez patients et prudents !