Résultats d'expositions

 

Ils donnent (malgré un défaut de documentation certaines années) une idée assez précise de l'intérêt (ou du manque d'intérêt) porté à la race, et des sujets primés susceptibles d'avoir eu une descendance.
L'âge d'or semble se situer entre les années 1925 et 1935 après un timide démarrage en 1913, élan sans doute brisé par la première guerre mondiale.
Cinq éleveurs s'illustrent pour cette race, soit par leur production, soit par l'importation de sujets britanniques :

- Mme Violet (du Clos Béguin) la plus ancienne et sans doute la plus productive, élevage de deerhounds exclusivement

- Mme Thomas Ravenez (de la Fenotte) une carrière plus courte qui a produit d'excellents sujets qu'elle exposera volontiers à l'étranger pour obtenir des titres internationaux, élève également des cairns terriers (et lévrier des Baléares ?)
- M de Laroche, (St Ap's) qui débuta en Alsace pour s'installer ensuite en Suisse
- Mme Lafarge éleveuse de lévriers (barzois, plis et deerhounds).

- La Vicomtesse de Quenetain (St Cyran) "élevage réputé de setters Irlandais, golden retrievers, épagneuls bretons, cockers spaniels, deerhounds, fox-terrier poil dur, tous primés en exposition, en field-trial" qui a importé et produit quelques deerhounds.
Les résultats sont une compilation de revues ou journaux de l'époque et de notes personnelles d'éleveuse.
A partir de 1936, plus de traces de deerhounds en expo.

La 2e guerre mondiale arrive avec les conséquences logiques que l'on connait sur l'élevage de grandes races.


1923 - Source Gallica pour levrier-ecossais.fr
1923 - Source Gallica pour levrier-ecossais.fr


1925

Impression d’une française à Cruft

Mais je vous donne des impressions générales alors qu'on m'a demandé de parler des chiens qui m'intéressent particulièrement, je veux dire les deerhounds. Ceux de miss Loughrey m'ont beaucoup plu : ils ont une forte structure, de belles têtes, une excellente pigmentation. Les autres étaient du même sang que certains des miens : je les considère comme égaux.

Mais j'avoue ne pas partager l'opinion des juges en ce qui concerne la taille des chiens de cette race. 11 semble qu'on ait tendance à vouloir l'abaisser. Je préfère un deerhound mesurant trente et un pouces (79 cm) et pesant quatre-vingts livres (36 kg) à un deerhound mesurant vingt-huit pouces (71 cm) et pesant soixante-six livres (30 kg).

En cela, je crois être d'accord avec les rares chasseurs qui se servent de deerhounds. Un Canadien m'écrit que le deerhound constituait son idéal comme travailleur.

A dix-huit mois, son chien mesure trente et un pouces et pèse quatre-vingts livres ; c'est un chien très puissant et qui sait tuer son gibier. Ce chasseur qui chasse surtout le daim et le loup m'écrit « Les qualités idéales à obtenir d'un deerhound sont le courage, la rapidité, la puissance. 'Je ne puis me présenter comme un connaisseur en sujets d'exposition, mais j'ai vu une grande quantité de chiens au travail et j'ai constaté invariablement que le plus apte à tuer le gibier a toujours puissante main avant et « beaucoup de force ".

Il est évident que ce chasseur tient pour les plus beaux de ses chiens ceux qui savent le mieux atteindre le gibier et le mettre à mort.

A son avis les deerhounds qu'il a vus à Cruft sont pleins de défauts. Evidemment ces défauts ne frappent pas le juge qui sans doute part d'un autre point de vue. Ne faudrait-il pas classer les deerhounds en deux séries ? beauté, travail ? J'avoue que mes préférences iraient à la bête de travail, car en somme la beauté d'un sujet doit être en relation directe avec son aptitude au travail, c'est-à-dire avec l'objet qui est la réalisation de son instinct

et de sa race.

L. Violet.