Cette histoire prouve que l'on se fiait autrefois principalement aux chiens pour chasser, abattre et de tuer les cerfs sans l'aide
des chasseurs, et que les nobles, et même les rois, étaient fiers de la rapidité et du courage de leurs chiens.
" Le roi Robert Bruce (1), dit Augustin Hay (chanoine de Sainte-Geneviève), en suivant la chasse sur les collines de
Pentland, avait tenté de poursuivre un cerf blanc qui échappait toujours à ses chiens ; il demanda à ses nobles assemblés autour de lui, si l'un d'eux avait des chiens qui auraient plus de
succès. Aucun courtisan n'affirma que ses chiens étaient plus rapides que ceux du roi, jusqu'à ce que Sir William St. Clair de Roslin (2) déclare
sans cérémonie qu'il parierait sa tête que ses deux chiens préférés - Help' et - Hold' tueraient le cerf avant qu'il ne puisse traverser la brûlure de la marche.
Le roi accepta immédiatement l'offre imprudente, et paria la forêt de Pentland-Moor contre la vie de Sir William St Clair.
St Clair, se plaçant dans la meilleure position pour glisser ses chiens, priait dévotement le Christ, la Sainte Vierge et Sainte Catherine. Peu après, le cerf fut levé et les chiens le
poursuivirent, Sir William les suivant sur un galopin pour les encourager. La biche atteignit malgré tout le milieu du ruisseau, et le chasseur sauta de son cheval en désespoir de cause. À ce
moment critique, Hold l'arrêta dans le ruisseau ; et Help remontant, lui tourna le dos et la tua du côté de Sir William.
Le roi, descendant de la colline, embrassa Sir William et lui accorda les terres de Kirkton, Loganhouse, Earncraig, etc., en libre foresterie (3)".
La tombe de ce Sir William St. Clair, sur laquelle il apparaît sculpté en armure, avec un lévrier à ses pieds, se trouve toujours dans la chapelle de
Roslin.
Traduit de Deerstalking de William Scrope, 1838
(1) Robert Bruce a régné jusqu'en 1329 (Ndlr)
(2) Sir William St Clair, 8e baron de Roslin (Ndlr)
(3) gestion et utilisation libres de la forêt (Ndlr)